Souvenirs de Papa et Maman

Le départ d'une maman ou d'un papa est toujours une douleur...

Mais le départ de nos parents en 3 mois...

Mot d'accueil d'Alain à la Cérémonie de Papa.

Bonjour à vous, familles, amis, proches, voisins ou connaissances de notre papa, André Decoopman.
Aujourd’hui, nous sommes réunis dans la collégiale Saint Pierre pour entourer papa de notre affection, de notre amitié, de notre respect.
Vous l’avez connu de près ou de loin, en tant que papa, papi, voisin ou radiologue à Aire-sur-la-lys, mais j’aimerais vous dire, au nom de Frédéric et Laurence, ce qu’il représentait pour nous ses enfants.
Papa n’était pas seulement notre père, il était notre guide, notre soutien inébranlable, et la personne qui nous a appris, avec maman, à devenir ce que nous sommes aujourd’hui. À travers ses paroles, ses gestes, et son amour, il nous a transmis, avec maman, des valeurs qui nous resteront toute notre vie.
Nous ses enfants, nous nous souvenons de ses rires, de son humour, de sa bienveillance, et de sa façon unique de rendre chaque moment spécial. Il avait toujours les mots justes, qu’il s’agisse de nous consoler, de nous conseiller, ou simplement de partager des instants de complicité. Il savait écouter, encourager, et aimer sans limite.
De par ses origines, Papa nous a inculqué des valeurs : la tolérance, la simplicité, l’ouverture aux autres, l’empathie et le respect des personnes sans oublier le goût des langues étrangères. Souvent, Il s’amusait à nous parler en anglais, en allemand, en italien, en dialecte africain, en arabe une langue qu’il parlait suite à sa période militaire en Algérie en qualité de médecin et nous gardons encore en mémoire ses expressions favorites.
Avec maman, Papa a surmonté de nombreux obstacles. En particulier, un grave accident de voiture en 1958 avec de longs mois d’hospitalisation avec maman.
Puis, l’installation d’un cabinet de radiologie à Aire-sur-la-lys. Combien parmi vous se souviennent encore du Boulevard Foch et de la salle de radios.

Frédéric, Laurence et moi allons conserver de Papa de nombreux souvenirs :
Ils sont nombreux mais je ne vais n’en retenir que deux :
Papa a connu la seconde guerre mondiale à 14 ans, avec ses trois frères. Il en parlait souvent pour nous expliquer ce qu’il avait vécu. Un devoir de mémoire qu’il jugeait important et nécessaire de transmettre à ses enfants et petits-enfants. Et demain, nous serons le 6 juin, anniversaire du débarquement en Normandie.
Le second souvenir concerne notre sœur Laurence qui habitait Aix-en-Provence et qui devait revenir à Aire-sur-la-lys pour un Noël en famille. Mais une grève de la SNCF et des aéroports l’empêchait de nous rejoindre.
Quelle a été la réaction de Papa ? Nous étions à table à Aire, il m’a regardé en me disant : la voiture vient d’être révisée, le plein d’essence est fait, on va chercher Laurence ! Il m’a laissé conduire pour un aller-retour express Aire-sur-la-lys Aix en Provence.
Il était heureux de nous rappeler souvent ce souvenir d’un périple un peu fou mais c’était ça aussi Papa. Avoir toute la famille réunie pour Noël.

Si vous l’avez connu de près ou de loin, gardez de lui le souvenir d’une personne attentive aux autres, joviale, dévouée, proches de ses amis et attentionné en sa qualité de médecin et radiologue du Boulevard Foch.

Merci à vous toutes et tous d’être présents pour lui aujourd’hui. Votre présence témoigne de l’amour et du respect que vous lui portiez.

Permettez ici, au nom de maman et de la famille, de remercier le personnel soignant des différents établissements hospitaliers et médicaux, médecins et infirmières.

Papa, tu vas nous manquer, à maman, à tes enfants, petit-enfants et arrières petits-enfants mais nous savons que tu seras toujours là, là-haut, pour nous regarder et nous protéger.

Tu vas retrouver tes parents, tes frères René et Michel, et toutes celles et ceux de la famille qui t’attendent avec impatience dans le « paradis blanc ».

Et, pour terminer, je vais reprendre une partie du message laissé par papa dans une enveloppe sur son bureau :

« Pour l’immensité de la création, les mystères de la vie, la beauté de la nature, louange à toi, o mon dieu ».

Mot d'accueil de Frédéric à la Cérémonie de Papa.

Un adage dit que la valeur n'attend pas le nombre des années. Nous pourrions ajouter que le nombre d'années permet de valoriser plus longtemps
les êtres aimés. Alain vient de nous rappeler tout ce que Notre Père, également Grand Père et arrière grand Père a su nous transmettre, ce qu'il a appris et ce dont il a été témoin tout au long de sa vie débutée il y a 97 ans.
Il faudrait plus de temps et moins d'émotion aujourd'hui pour retracer tous ces merveilleux moments passés avec lui. Mais à chacun de nous reviendra un instant privilégié, puis un autre...
C'est vrai Il a toujours su nous encourager, pour les études, pour le travail, dans la bienveillance. Oui, nous avons profité de son insatiable curiosité pour les langues étrangères, l'histoire . Les sciences aussi, l'amenant à son métier, intéressé disait il par le matériel de radiologie et soucieux de soigner les gens. Il disait souvent qu'il avait eu de la chance. Lors de ces études tombant sur des sujets d'examens qu'il maîtrisait ( l'anatomie de l'escargot, révisé la veille ) et effectivement lorsque la jeune famille se releva indemne suite à un grave accident de la route. Mais sa chance était mêlée au courage. Il aimait se rappeler avoir quitté sa jeunesse en poussant des brouettes aux chemins de fer pour gagner quelques sous.  Toujours des valeurs d'humilité.
Ainsi il était heureux d'expliquer le fonctionnement d'un moteur électrique, ou de sortir une expression en Allemand ou en Italien, ou de s'émerveiller devant une fleur qui pousse. Même s'il aimait les belles voitures, une mobylette lui suffisait. Même s'il aimait les voyages, tondre son gazon le contentait. Et quel humour ! Les mêmes blagues depuis 70 ans qui nous faisaient toujours rire. Il tournait même en dérision le fait de vieillir.
Et n'oublions pas la musique qu'il appréciait. Seul il avait appris quelques accords d'orgue pour accompagner les messes à Isbergues. L'occasion de rencontrer notre mère alors membre de la chorale. Notre Père, Grand père, arrière grand père était plein de richesse. Mais au fond, la principale était son entourage. Sa famille et les gens qu'il appréciait. Il nous restera grâce à lui les films de jeunesse en Super 8 qui lui prenaient de nombreux
dimanches pour le montage en musique, preuve de son attachement. Et l'occasion pour nous d'entendre en boucle les Haendel, Vivaldi ou Mozart.
Oui toutes ces années il nous a valorisé et nous le remercions tous et toutes dans nos pensées. Nous savons qu'il veillera sur nous.
Aussi je terminerai simplement par une citation de Victor Hugo : Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis.

Message de Laurence à Papa.

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C'était Papa......!

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Mot d'accueil d'Alain à la Cérémonie de Maman.

Bonjour à vous, familles, amis, proches, voisins ou connaissances de notre maman,
Marie-Madeleine Decoopman.

Le 5 juin 2025, nous étions réunis dans cette collégiale Saint Pierre pour entourer papa de notre affection, de notre amitié, de notre respect.

Ce 6 septembre 2025, nous renouvelons ces sentiments pour notre maman qui a retrouvé papa.

Comment expliquer qu’après 70 ans de vie commune, leur séparation n’aura duré que 3 mois ? Un mystère qui nous dépasse et qui questionne.

Permettez-moi au nom de Laurence et de Frédéric d’évoquer les grandes étapes de la vie de maman.

Orpheline très jeune avec sa sœur Marie-Claire, toutes les deux ont connu la guerre et les privations et elles ont été accueillies dans la famille par un oncle et une tante.

Maman qui participait à la chorale de l’église de Molinghem a rencontré Papa qui jouait de l’orgue.

Lors d’un grave accident de voiture en 1958, maman comme papa a été hospitalisée pendant 6 mois et elle en a gardé des séquelles pendant toute sa vie.

Experte dans le traitement des tissus, cotons, soieries, voilages, maman était reconnue pour la qualité de ses conseils et la bonne utilisation de la machine à coudre.
Elle nous confectionnait souvent des chemises, des vestes, des pantalons, des robes. Frédéric, Laurence et moi n’oublierons pas les interminables séances d’essayages avec les petites aiguilles et le mètre à ruban. Il ne fallait pas bouger !

Très souvent, elle confectionnait elle-même ses propres tailleurs au gré des saisons et, parfois, elle se lançait avec passion et persévérance dans la création de robes de mariage qu’elle réalisait au goût de la future mariée avec de nombreux essayages.

Elle s’était également proposée pour réaliser la bannière de Notre Dame Panetière à la collégiale qui était placée sur le jubé derrière moi. Nous garderons le souvenir amusé de cette bannière qu’elle déroulait dans l’escalier de la maison Boulevard Foch.

Récemment encore, elle se rendait à l’étage dans son atelier de couture en oubliant son téléphone. Ce qui nous inquiétait et nécessitait l’intervention de Frédéric.

Nous n’oublierons pas également les bonnes odeurs de cuisine de la maison du boulevard Foch puis de la rue Framery. Que ce soient les plats mijotés, les desserts, maman avait le goût de créer et de partager avec sa famille, ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants et ses amis.
Elle nous parlait souvent du nombre important de repas organisés à la maison à Noel pour la famille ou pour leurs amis. Elle aimait diriger et gérer la préparation des plats et elle était heureuse de satisfaire les convives. Nous garderons le souvenir de ce dernier repas à l’occasion de l’anniversaire de leurs 70 ans de mariage. C’était ça aussi maman.

Mais maman c’était aussi la dévotion à la Vierge Marie. Pendant de nombreuses années, elle a accompagné les pèlerinages qui partaient d’Arras vers Lourdes. C’était sa semaine. Elle était disponible pour les malades et les personnes handicapées et elle en parlait souvent. Elle s’investissait également beaucoup auprès des personnes âgées à Aire-sur-la-Lys.

Récemment encore, seule dans sa cuisine, elle regardait à la télé les émissions religieuses et il ne fallait pas arriver trop tôt à la maison au risque de la contrarier.

A l’occasion de l’anniversaire des 60 ans de mariage de nos parents, maman avait été surprise de recevoir en cadeau un parchemin encadré du pape François leur souhaitant ses grâces divines à cette occasion. Maman nous avait fait rire en pensant qu’il s’agissait d’un montage photo mais nous lui avons confirmé qu’il s’agissait bien d’un original.

Ce parchemin encadré, elle l’avait récemment déplacé pour le mettre en évidence devant son fauteuil préféré.

Et puis, il y avait le jardin. Maman aimait les fleurs et en particulier les roses. Lorsque nous arrivions à la maison, sa première remarque était de nous dire : « Vous avez vu comme il est beau le jardin, il a été tondu et les fleurs sont magnifiques ». Elle en était fière et reconnaissante de la disponibilité et des bonnes relations avec l’entreprise de jardinage. C’était ça aussi maman.

En rédigeant ce mot d’accueil, je me suis souvenu de ce magnifique texte de Jean d’Ormesson intitulé Le train de la Vie. Je le cite.

« À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.
Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train,
nous laissant seuls continuer le voyage…
Donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,
nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage ».


Maman nous laisse de beaux souvenirs et nous souhaitions les partager avec vous.
Pour terminer, implorons Notre Dame panetière.

Qu’elle accueille maman avec bonté, elle qui est maintenant libérée de ses souffrances et qu’elle lui apporte la paix et le bonheur de retrouver papa, ses parents, sa sœur et celles et ceux qui l’attendent.

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Mot d'accueil de Frédéric à la Cérémonie de Maman.

Comme vient de le rappeler Alain, Il y a tout juste 3 mois, nous nous étions rassemblés ici même, pour accompagner Papa sur le chemin menant à une autre vie.
Aujourd'hui nous sommes autour de notre Maman qui n'a pas tardé à le rejoindre.

Tous deux étaient différents : plutôt l'eau et l'air pour Papa. La terre et le feu pour Maman. Parfois nous nous demandions comment ils pouvaient s'entendre. C'est pourtant bien simple. La complémentarité. Question d'équilibre...

Notre mère privilégiait l'action, l'immédiateté. Elle voulait mener ses souhaits à bien, au plus vite. Difficile à suivre car toujours dans l'anticipation et le contrôle, Rarement patiente. Mais quelle efficacité!

Au delà de cette activité débordante, jusqu'au bout, son intuition était remarquable. Combien de fois avons nous dit: «elle avait raison!».

Mais surtout et tous ceux et celles qu'ils l'ont côtoyée en témoignent : quels générosité et altruisme.

L'altruisme est la tendance à s'occuper plutôt des autres que de soi. C'était notre mère.
La générosité quant à elle, se traduit par un acte de don désintéressé, où la personne offre plus qu'elle ne doit, sans arrière-pensée.

A nouveau c'était bien notre mère.

Maman était généreuse avec toute la famille, les plus ou moins proches, les malades, à Lourdes ou dans notre secteur, Les personnels aidants, soignants qui l'ont accompagnée jusqu'à ce jour. Tout comme Papa, elle cherchait comment remercier le moindre service. Elle était ainsi.

Enfin, Maman c'était l'histoire. Quelle mémoire. Créant le lien entre tous ceux qui constituaient son entourage et même au delà. Elle aimait parler de la vie de chacun, sans curiosité aucune, nous permettant de connaître tant de monde sans parfois ne jamais les avoir rencontrés.

Je finirai par un petit moment partagé :
Il y a 15 jours encore, je l'ai conduite voir Papa à Isbergues.
En passant devant les tombes elle racontait des anecdotes sur les disparus. « Ah lui a construit notre cuisine. Ah Jeanne était dans notre chorale paroissiale. Emile avait 8 frères et sœurs... ».

Maman nous manquera tant. Mais tous ceux déjà partis seront si heureux de la retrouver.
Enfin, elle qui priait depuis toujours la vierge Marie pour la protection de nous tous, nul doute qu'elle sera accueillie là haut les bras ouverts.

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Mot d'accueil de Sophie.

Message de Laurence à Maman.

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C'était Maman....!

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Frédéric, Laurence et moi remercions toutes les personnes qui, par leurs présences ou par pensée,
ont accompagné Papa et Maman lors des cérémonies.